Colin-olivier

Crédit Bénédicte Petit

Philippe Colin-Olivier

Philippe Colin-Olivier, né à Paris en 1942, est un cancre diplômé. Il reste l’un des derniers Français à ne pas être bachelier, ayant préféré s’amuser dans la rue avec des voyous divers, plutôt que d’occuper un pupitre indu.
Chaque année, il entamait une scolarité douteuse dans une école, un lycée ou un collège… pour en être fermement exclu à la rentrée de septembre. Les établissements religieux le retinrent un peu plus, car il fut un enfant de chœur apprécié, sinon de Dieu, au moins des Bons pères.

Le travail étant obligatoire sous peine d’indemnité de chômage, il dut se résoudre à chercher un emploi.
Scandaleusement embauché durant les Trente glorieuses, il entra dans une multinationale qui le fit voguer durant vingt-trois ans, de fusion en fusion, d’un groupe suisse à une firme allemande.
Pour ne pas se languir, il fut scénariste de sitcoms à la télévision.

Il prit également goût à la « drague braconnière » activité qui consiste à tenter de séduire les femmes des autres. Ce fut le sujet de son premier roman « Les Petits cœurs ».

Enclin aux pires fréquentations, il s’intéressa aux liens fraternels tissés entre le grand banditisme et le monde politique. Ce qui suscita son besoin d’écrire des romans noirs.
Enfin !, il parvint à être licencié – sa seule licence – à l’occasion de l’une de ces restructurations dont le capitalisme est friand.
Le voilà rédacteur en chef d’une revue technique et scientifique de chimie, alors qu’il prenait le CO2 pour un club échangiste.
Il y travailla non pas dur, mais durant de longues années, dans la plus délicieuse des indépendances.

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